Édition du lundi 11 février 2019
Éducation : vers une nouvelle réforme des rythmes scolaires ?
Entre la fin de la semaine olympique et paralympique à l’école et le début, ce lundi, de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance » (lire Maire info du 4 février), Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a annoncé, de concert avec son homologue aux Sports Roxana Maracineanu dans une interview au quotidien 20 Minutes, que les après-midis des élèves et collégiens français pourraient bientôt « être libérés pour la pratique sportive ». Des expérimentations vont être menées, « à une échelle importante », dans des écoles et des collèges volontaires dès l’année scolaire 2019-2020. « On pourrait avoir une première évaluation en 2021 et élargir (le dispositif) l’année suivante », a poursuivi le ministre sur RMC.
Jean-Michel Blanquer ouvre ainsi la porte à une nouvelle modification des rythmes scolaires. « Nous travaillons effectivement avec le ministère des Sports sur des aménagements du temps scolaire afin de laisser une place plus importante au sport. Ce projet, « confiance et sport », s’adressera aux écoles et aux collèges qui souhaitent l’expérimenter. » Un appel à projets « est en train d’être travaillé avec les deux ministères », a expliqué le ministre à 20 Minutes.
« Plus » d’un après-midi par semaine consacré au sport
Dans l’esprit du gouvernement, « toutes les formules sont envisageables dès lors que la priorité à l’apprentissage des savoirs fondamentaux à l’école primaire est respectée. On demandera aux écoles et aux collèges intéressés de nous dire ce qu’ils ont envie de faire. » Une dimension culturelle pourrait, par exemple, être intégrée au projet. Ce qui est certain en revanche, c’est que « plus » d’un après-midi par semaine sera consacré au sport. « L’organisation du temps doit permettre qu’il y ait des heures d’éducation physique qui aillent au-delà des trois heures hebdomadaires des collégiens », indique Jean-Michel Blanquer, sans évoquer comment ces après-midis sportifs seront mis en œuvre, par qui ils seront animés et comment ils seront financés.
Plus globalement, Roxana Maracineanu, ancienne championne de natation, souhaiterait, elle, « reconnaître un parcours sportif qui va de la maternelle à l’après-bac ». Ce à quoi Jean-Michel Blanquer est favorable : « Nous allons développer les Chase (classes à horaires aménagés pour sportifs d’excellence) au collège et les sections sportives au lycée. Il y aura 1 000 nouvelles sections sportives ou classes à horaires aménagés sur la durée du quinquennat ».
3 millions de pratiquants supplémentaires
Ces expérimentations – qui auront aussi pour but de susciter des vocations - seront mises en œuvre en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. Emmanuel Macron s’est fixé pour ambition d’augmenter d’ici là de 3 millions le nombre de pratiquants sportifs (34 millions de pratiquants, dont 17 millions de licenciés en 2018).
En attendant un projet de loi « Sports et société » en 2019 et une stratégie nationale claire pour le « sport santé », le sport pour tous constituera l’une des deux branches - avec la haute performance - de l’Agence nationale du sport. Cette nouvelle structure, portée par un groupement d’intérêt public (GIP) réunissant l’État, les collectivités, le mouvement sportif et le monde économique, se substituera au Centre national pour le développement du sport (CNDS) dans le courant du mois de mars. Préfigurateur de l’agence, Frédéric Sanaur, ancien directeur général de la Fédération française d’athlétisme, devrait en prendre la direction générale. Jean Castex, maire de Prades (Pyrénées-Orientales), en serait, quant à lui, le président.
Jean-Michel Blanquer ouvre ainsi la porte à une nouvelle modification des rythmes scolaires. « Nous travaillons effectivement avec le ministère des Sports sur des aménagements du temps scolaire afin de laisser une place plus importante au sport. Ce projet, « confiance et sport », s’adressera aux écoles et aux collèges qui souhaitent l’expérimenter. » Un appel à projets « est en train d’être travaillé avec les deux ministères », a expliqué le ministre à 20 Minutes.
« Plus » d’un après-midi par semaine consacré au sport
Dans l’esprit du gouvernement, « toutes les formules sont envisageables dès lors que la priorité à l’apprentissage des savoirs fondamentaux à l’école primaire est respectée. On demandera aux écoles et aux collèges intéressés de nous dire ce qu’ils ont envie de faire. » Une dimension culturelle pourrait, par exemple, être intégrée au projet. Ce qui est certain en revanche, c’est que « plus » d’un après-midi par semaine sera consacré au sport. « L’organisation du temps doit permettre qu’il y ait des heures d’éducation physique qui aillent au-delà des trois heures hebdomadaires des collégiens », indique Jean-Michel Blanquer, sans évoquer comment ces après-midis sportifs seront mis en œuvre, par qui ils seront animés et comment ils seront financés.
Plus globalement, Roxana Maracineanu, ancienne championne de natation, souhaiterait, elle, « reconnaître un parcours sportif qui va de la maternelle à l’après-bac ». Ce à quoi Jean-Michel Blanquer est favorable : « Nous allons développer les Chase (classes à horaires aménagés pour sportifs d’excellence) au collège et les sections sportives au lycée. Il y aura 1 000 nouvelles sections sportives ou classes à horaires aménagés sur la durée du quinquennat ».
3 millions de pratiquants supplémentaires
Ces expérimentations – qui auront aussi pour but de susciter des vocations - seront mises en œuvre en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. Emmanuel Macron s’est fixé pour ambition d’augmenter d’ici là de 3 millions le nombre de pratiquants sportifs (34 millions de pratiquants, dont 17 millions de licenciés en 2018).
En attendant un projet de loi « Sports et société » en 2019 et une stratégie nationale claire pour le « sport santé », le sport pour tous constituera l’une des deux branches - avec la haute performance - de l’Agence nationale du sport. Cette nouvelle structure, portée par un groupement d’intérêt public (GIP) réunissant l’État, les collectivités, le mouvement sportif et le monde économique, se substituera au Centre national pour le développement du sport (CNDS) dans le courant du mois de mars. Préfigurateur de l’agence, Frédéric Sanaur, ancien directeur général de la Fédération française d’athlétisme, devrait en prendre la direction générale. Jean Castex, maire de Prades (Pyrénées-Orientales), en serait, quant à lui, le président.
Ludovic Galtier
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